
Le traditionnel défilé du 14 juillet a pris cette année une tournure particulièrement sombre et préoccupante, reflétant une France en état d’alerte face à un monde de plus en plus brutal. Loin de la simple célébration, l’événement a été une démonstration glaçante de préparation au combat, marquant un tournant inquiétant dans la stratégie militaire du pays. Les unités de la 7e brigade blindée, colonne vertébrale de ce spectacle martial, ont défilé en tenue de combat, non pas en uniforme d’apparat, signalant une crédibilité opérationnelle des armées qui fait froid dans le dos.
Le général Loïc Mizon, gouverneur militaire de Paris, a clairement indiqué que ces unités se sont présentées en « blocs opérationnels », symbolisant une « brigade bonne de guerre ». Cette mise en scène n’est pas fortuite. Elle intervient juste après un discours alarmant du président Emmanuel Macron, qui a souligné que « jamais depuis 1945 la liberté n’a été aussi menacée », ciblant explicitement la « menace constante » de la Russie.
Ce défilé est donc bien plus qu’une parade ; c’est un avertissement. Avec un budget militaire en hausse de 6,5 milliards d’euros sur les deux prochaines années, atteignant 64 milliards d’euros annuellement d’ici 2027, la France affiche une ambition martiale démesurée. L’objectif ? Pouvoir déployer une brigade de combat de plus de 7 000 hommes en dix jours et une division entière de plus de 20 000 hommes en trente jours d’ici 2027. Le pays semble s’engager dans une course à l’armement, justifiée par la nécessité d’être « craint pour être libre ». Ce déploiement de force, incluant des drones de reconnaissance d’artillerie DT46 pour la première fois, montre une modernisation technologique qui ne fait qu’accentuer le caractère menaçant de cette nouvelle ère.
Alors que la France commémore une fête nationale, elle révèle en réalité une nation qui se prépare activement à la confrontation, sacrifiant la légèreté de la célébration pour la dure réalité d’une **guerre imminente**. Le 14 juillet, autrefois symbole de liberté, est devenu le reflet d’une angoisse croissante et d’une militarisation assumée.