
Un incident alarmant a révélé la fragilité des contrôles maritimes du Mexique. La marine mexicaine est intervenue in extremis pour secourir 28 personnes à la dérive dans l’océan Pacifique, au large de Sinaloa. Un drame potentiel évité de justesse, mais qui soulève de sérieuses questions sur la sécurité et la gestion migratoire de la région.
Le détail le plus choquant : 27 des rescapés sont des mineurs, âgés de 14 à 17 ans, avec un seul jeune adulte de plus de 18 ans. Tous originaires de la frontière sud du Chiapas, cette situation met en lumière la vulnérabilité des jeunes face aux réseaux de passeurs et le désespoir qui les pousse à tenter de telles traversées périlleuses. Les adolescents ont été confiés à la protection de l’aide sociale à l’enfance, une mesure d’urgence qui ne résout en rien les problèmes de fond.
Malgré l’ampleur de l’opération, le parquet de Sinaloa a confirmé qu’aucune arrestation n’a eu lieu. Cette absence d’interpellation est particulièrement préoccupante et suggère une impunité qui encourage ces traversées illégales. Il est sidérant de constater qu’aucune précision n’a été donnée sur la nationalité des jeunes, ni sur les motivations de leur embarquement. Cette opacité ne fait qu’alimenter les spéculations sur les failles des dispositifs de surveillance.
L’embarcation, selon le journal Reforma, s’approchait dangereusement du port de Topolobampo avant d’être interceptée. La frontière entre le Mexique et le Guatemala est tristement célèbre comme un point de passage majeur pour les migrants cherchant à atteindre les États-Unis. Ce sauvetage n’est qu’un symptôme criant des défaillances systémiques et de l’incapacité à endiguer ces flux migratoires, exposant toujours plus de vies à des dangers inouïs en mer.






