
Un accord soi-disant historique sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, signé à Bougival ce samedi, est déjà sous haute tension. Présenté comme « le pari de la confiance », ce texte censé apaiser les esprits ne fait qu’ouvrir la voie à une période incertaine, voire chaotique. Manuel Valls lui-même a admis la fragilité extrême de cet arrangement, laissant présager le pire pour la stabilité du territoire.
Le dénouement fut à l’image des négociations : un échec annoncé, puis un sauvetage de dernière minute, dicté par des tractations opaques. À 4 heures du matin, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) rejetait l’accord. Deux heures plus tard, un retournement de situation inexplicable a permis sa validation. Ce revirement, attribué à un unique délégué, soulève des questions troublantes sur la véritable portée et la légitimité de ce document.
Ce texte n’est pas un accord finalisé, mais une simple feuille de route, engageant les partenaires à le « défendre en l’état ». Une approche dangereuse qui expose la Nouvelle-Calédonie à des divisions encore plus profondes. La révision constitutionnelle prévue fin 2025, suivie d’un référendum en février 2026, s’annonce comme une campagne pleine de pièges, où les vieilles rancœurs risquent de refaire surface, minant toute perspective de paix durable. Ce qui devait être une solution pourrait bien devenir le prochain foyer de crise.