
Les pourparlers de cessez-le-feu à Gaza sont dans une impasse désespérante. Le Hamas accuse ouvertement Benyamin Nétanyahou de torpiller chaque tentative de résolution, de refuser délibérément de parvenir à un accord. Alors que les discussions indirectes, entamées le 6 juillet à Doha sous l’égide du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte, s’éternisent, les belligérants se renvoient la responsabilité de cet échec.
Malgré les efforts des médiateurs pour trouver des « mécanismes innovants » afin de combler les divergences, la situation reste critique. Les discussions achoppent notamment sur le maintien de troupes israéliennes à l’intérieur de Gaza, une proposition que le Hamas rejette fermement. Pendant ce temps, la population civile continue de payer le prix fort : au moins vingt-deux personnes ont été tuées dans de nouveaux bombardements israéliens, ravageant une bande de Gaza déjà affamée par vingt et un mois de guerre.
Les quartiers de Chadjaya et de Zeitoun à Gaza ont été la cible de l’armée israélienne, qui prétend y avoir détruit des infrastructures terroristes. Le bilan humain côté israélien s’alourdit également avec la mort de trois jeunes soldats. Les allégations selon lesquelles Israël cherche à maintenir ses forces sur plus de 40 % de la superficie de Gaza, avec l’objectif inavoué de « déplacer forcéement la population vers l’Égypte ou d’autres pays », ajoutent à la tension.
Les comparaisons avec un « camp de concentration » faites par l’UNRWA et l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert concernant le plan de zone fermée dans le sud de Gaza, soulignent la gravité de la situation. Le prospect d’un « nettoyage ethnique » plane, et la perspective d’une résolution semble plus éloignée que jamais, laissant la population palestinienne dans une détresse indescriptible.