Une tragédie de plus s’est abattue sur le Soudan, alors que les Forces de soutien rapide (FSR) ont commis un massacre effroyable. Au moins 48 civils, incluant des femmes et des enfants, ont été froidement assassinés lors d’une attaque dévastatrice contre le village d’Oum Garfa, situé dans l’État du Kordofan-Nord. Ce n’est pas seulement un crime de guerre, c’est une démonstration brutale de l’escalade d’un conflit qui semble sans fin.
Dimanche, les paramilitaires ont déferlé sur Oum Garfa, semant la mort et la destruction. Des habitations ont été incendiées, des biens pillés, laissant derrière eux un paysage de désolation. Selon Emergency Lawyers, un groupe qui documente les violations des droits humains, cette attaque n’est qu’un nouvel exemple de la barbarie quotidienne vécue par les populations civiles depuis le début de cette guerre sanglante entre l’armée et les FSR. Le bilan est lourd, et des rapports additionnels font état de dizaines de victimes civiles dans les villages voisins, confirmant l’ampleur de cette catastrophe humanitaire.
Cette offensive n’est pas le fruit du hasard. Le village d’Oum Garfa se trouve sur une route stratégique menant à la capitale, Khartoum, que l’armée a « reconquise » en mars. Cette avancée de l’armée semble avoir poussé les FSR à redoubler de violence et à s’attaquer à d’autres territoires, transformant le pays en un champ de bataille généralisé. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a confirmé que l’intensification des affrontements a forcé plus de 3 000 personnes à fuir leurs foyers, cherchant désespérément refuge dans des zones déjà surchargées, comme près de Bara.
Alors que l’armée soudanaise lance des offensives pour reprendre des villes clés comme Bara, la question n’est plus de savoir qui va gagner, mais combien de vies innocentes seront encore sacrifiées dans ce conflit acharné. Le Soudan sombre dans un abîme de violence, et la communauté internationale reste, une fois de plus, impuissante face à l’horreur.
