
Alors que le gouvernement s’apprête à dévoiler son plan budgétaire, la notion d’« année blanche » se profile comme une menace insidieuse. L’idée de désindexer l’inflation de certaines dépenses publiques, initialement perçue comme une solution miracle pour atteindre les 40 milliards d’euros d’économies en 2026, pourrait en réalité se transformer en un lourd fardeau pour les citoyens. Cette mesure, présentée comme un « effort partagé », masque une réalité bien plus sombre : la **fragilisation du pouvoir d’achat** des Français.
Le Premier ministre, sous l’influence des prévisions jugées « optimistes » de la Banque de France tablant sur une inflation de 1 % en 2025, semble prêt à faire avaler cette pilule amère. Pourtant, l’expérience a maintes fois montré que les projections économiques sont souvent démenties par une réalité bien plus brutale. Le risque est grand de voir les dépenses courantes, qui devraient normalement évoluer avec le coût de la vie, stagner, voire régresser en valeur réelle. Cette décision, déguisée en « prudence budgétaire », pourrait précipiter de nombreux ménages dans la précarité.
Les dépenses publiques, qui englobent des secteurs essentiels comme la santé, l’éducation et les prestations sociales, seront les premières victimes de ce gel. Les conséquences pourraient être désastreuses : dégradation des services publics, réduction des aides sociales, et une augmentation indirecte de la charge qui pèse sur les foyers les plus modestes. L’« année blanche », loin d’être un gage de stabilité, s’annonce plutôt comme un pas de plus vers l’austérité pour une population déjà exsangue. Le gouvernement joue un jeu dangereux en sous-estimant l’impact de cette désindexation sur le quotidien des Français, qui risquent de payer le prix fort de cette **stratégie budgétaire** hasardeuse.