
Un citoyen américano-palestinien, Saif Al-Din Musalat, 20 ans, a trouvé la mort la semaine dernière en Cisjordanie occupée, battu à mort par des colons israéliens selon l’Autorité palestinienne. Ce drame ignoble pousse les États-Unis à exiger une « enquête approfondie », une pression rare mais nécessaire face à l’horreur des événements.
Saif Al-Din Musalat, originaire de Floride, était venu rendre visite à sa famille à Sinjil lorsque cette tragédie a éclaté. L’ambassadeur américain à Jérusalem, Mike Huckabee, a brisé le silence habituel pour dénoncer un « acte criminel et terroriste », insistant sur la nécessité de voir les responsables de ce lynchage brutal rendre des comptes. Ce jeune homme, dont la vie a été fauchée si violemment, laisse derrière lui une famille dévastée et des questions lancinantes sur l’impunité.
Le ministère de la Santé palestinien a confirmé que Saif Al-Din Musalat est décédé des suites de coups violents sur tout le corps. Une seconde victime, Mohammed Rizq Hussein Al-Shalabi, 23 ans, a également péri par balle lors des mêmes affrontements, soulignant l’escalade tragique des violences. La Cisjordanie est devenue un véritable brasier depuis l’attaque du Hamas en octobre 2023, avec une flambée de confrontations dont les civils payent le prix fort.
La situation est d’autant plus préoccupante que l’administration Trump a levé les sanctions contre les colons, jadis mises en place par Joe Biden. Cette décision, fortement critiquée par Hakeem Jeffries, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, est perçue comme un blanc-seing aux exactions. Alors que l’ambassadeur Huckabee, proche des milieux pro-colonisation, réclame une enquête, l’hypocrisie de la situation est patente. Le silence ou la complaisance face à ces actes barbares est une insulte à la justice et à la recherche d’une paix durable, bien loin des illusions affichées.