
Le Plan d’Épargne Retraite (PER), vanté comme un produit d’épargne idéal avec plus de 100 milliards d’euros d’encours en quatre ans, cache une réalité fiscale bien plus sombre pour de nombreux épargnants. L’argument choc de la déduction des versements du revenu imposable, jusqu’à 10% des revenus professionnels, occulte une vérité amère : ce que le fisc donne d’une main, il le reprend, et parfois avec les intérêts. Nombre d’épargnants, aveuglés par cette « carotte fiscale », ignorent totalement les lourdes conséquences au moment de la sortie des fonds.
La promesse d’une réduction d’impôt immédiate se transforme souvent en un véritable piège à la retraite. Si la déduction à l’entrée est séduisante, la fiscalité à la sortie dépend cruellement des options choisies. Opter pour la déduction peut se révéler contre-productif, surtout pour les épargnants dont le taux marginal d’imposition est faible aujourd’hui, mais qui anticipent des revenus confortables à la retraite. Le capital ou la rente est alors lourdement imposé, annulant souvent les maigres avantages initiaux. Une épargnante a même subi une « facture fiscale » de 8 000 euros, un montant choquant qui met en lumière les défaillances de l’information et les lacunes des épargnants.
Les désavantages du PER ne se limitent pas à sa fiscalité complexe. Les fonds sont généralement bloqués jusqu’à la retraite, sauf rares exceptions, transformant le PER en une prison financière pour ceux qui pourraient avoir besoin de liquidités imprévues. De plus, les frais, souvent opaques, peuvent grignoter les rendements, rendant l’investissement moins profitable qu’il n’y paraît. Le PER, malgré ses apparences attrayantes, est un produit qui exige une compréhension approfondie pour éviter les désillusions. Il est crucial d’analyser sa situation fiscale actuelle et future, ainsi que les risques liés aux supports d’investissement, avant de s’engager dans ce qui pourrait se transformer en un gouffre financier.








