
Face à la vague incessante du « mieux manger », une nouvelle supercherie inonde les rayons : le kombucha. Présentées comme l’alternative miracle aux sodas traditionnels, ces boissons prétendument naturelles et probiotiques cachent-elles une amère vérité ? L’industrie agroalimentaire française s’engouffre dans cette brèche, misant sur le soi-disant pouvoir des breuvages fermentés pour séduire des consommateurs naïfs.
Le succès fulgurant des boissons « CIAO Kombucha », propulsées par le YouTubeur Squeezie, est symptomatique de cette dérive. Prises d’assaut, elles ont rapidement disparu des rayons, prouvant une fois de plus la facilité avec laquelle le public se jette sur des produits estampillés « bien-être » sans réel discernement. Les bienfaits annoncés sont séduisants, trop séduisants : amélioration de la digestion, renforcement du système immunitaire, voire prévention des maladies cardio-vasculaires.
Ces allégations, souvent non vérifiées de manière indépendante, nourrissent une illusion de santé parfaite. Le kéfir, autre boisson fermentée, suit la même trajectoire, présenté comme un rafraîchissement sain. Mais cette « naturalité » brandie à tout-va masque-t-elle l’absence d’études scientifiques robustes sur les bénéfices à long terme de ces produits ? La présence accrue de kombucha dans 40% des supermarchés français et de kéfir dans 10% d’entre eux n’est pas une preuve de leurs vertus, mais plutôt de l’efficacité d’une campagne marketing agressive. La consommation de ces boissons, souvent acides et pétillantes, pourrait-elle même s’avérer contre-productive pour certains ? L’avenir nous le dira, mais l’heure est à la prudence face à cette nouvelle mode, qui risque bien de n’être qu’une bulle éphémère.