Pakistan-monsoon-flooding-1
Le Pakistan est frappé par une mousson meurtrière, avec 54 morts en 24h et un bilan total de 180 victimes. La province du Pendjab est la plus touchée, révélant la vulnérabilité du pays face à des catastrophes climatiques récurrentes et une gestion des risques manifestement insuffisante.

Le Pakistan est de nouveau sous le joug d’une mousson dévastatrice, avec un bilan humain qui ne cesse de s’alourdir. En seulement vingt-quatre heures, pas moins de 54 personnes ont péri et 227 ont été blessées. La province du Pendjab est particulièrement touchée, concentrant la majorité des victimes. Ce drame souligne l’incapacité persistante du pays à se prémunir contre les catastrophes climatiques, malgré les avertissements répétés des autorités.

Depuis le début de la mousson estivale, fin juin, le nombre de morts s’élève à environ 180, dont 70 enfants, et plus de 500 blessés. Ces chiffres sont une tragique illustration de la vulnérabilité extrême du Pakistan face aux aléas climatiques. Le service de météorologie a, une fois de plus, alerté sur des risques accrus de précipitations intenses et de crues subites dans les quarante-huit prochaines heures, laissant craindre une nouvelle aggravation de la situation.

Face à l’urgence, les autorités de Rawalpindi ont décrété un jour férié, incitant les habitants à rester confinés chez eux. Des kits d’urgence, contenant nourriture, eau et médicaments pour plusieurs jours, sont recommandés aux résidents des zones à risque. L’évacuation de certains quartiers de Rawalpindi est même devenue une nécessité après la crue d’une rivière, plongeant des milliers de familles dans l’incertitude et la précarité.

Le Pakistan, avec ses 255 millions d’habitants, est l’un des pays les plus exposés aux effets du changement climatique. Les événements climatiques extrêmes s’y multiplient à un rythme alarmant. Alors que la mousson est cruciale pour l’agriculture en Asie du Sud, elle se transforme trop souvent en un cauchemar pour le Pakistan. Le pays peine toujours à se relever des inondations catastrophiques de 2022, qui avaient submergé près d’un tiers de son territoire, touchant plus de 33 millions de personnes et causant la mort d’environ 1 700 individus. Une grande partie des récoltes avait alors été perdue, menaçant la sécurité alimentaire d’une nation déjà fragile. Ce nouveau drame met en lumière l’échec des politiques de prévention et d’adaptation, laissant la population à la merci de la fureur des éléments.