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Deux députées LFI, Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, tentent de briser le blocus de Gaza avec le navire Handala. Un échec programmé, selon les observateurs, après l'interception de Rima Hassan. Une opération plus symbolique que réellement efficace.

Après le fiasco du Madleen le mois dernier, les députées LFI Gabrielle Cathala et Emma Fourreau embarquent ce 18 juillet sur le Handala, dans une tentative désespérée de « stopper le génocide » à Gaza et de « briser le blocus humanitaire ». Un scénario qui sent déjà le roussi, tant l’échec semble inévitable face à la détermination israélienne.

Le Handala, un ancien chalutier reconverti en navire de « solidarité », est censé transporter des vivres et de l’aide médicale. Une initiative louable, mais naïve, quand on se souvient de l’interception brutale du Madleen par Israël, avec à son bord Rima Hassan et Greta Thunberg. Ces deux nouvelles élues pensent-elles vraiment pouvoir échapper au même sort ? Leurs ambitions de « briser le blocus » semblent plus relever du vœu pieux que d’une stratégie réaliste.

Gabrielle Cathala, députée du Val d’Oise, et Emma Fourreau, eurodéputée franco-suédoise, se lancent dans cette aventure avec une équipe hétéroclite, incluant un influenceur américain et l’avocate américano-palestinienne Huwaida Arraf, déjà habituée des échecs de la flottille. Malgré l’absence de « stars mondialement connues » cette fois-ci, la médiatisation orchestrée par LFI, et notamment Jean-Luc Mélenchon, ne trompe personne : il s’agit avant tout d’une opération de communication.

La stratégie de communication des deux élues, calquée sur celle de Rima Hassan, semble déjà montrer ses limites. Leur « force de frappe » est indéniablement moindre, et le public pourrait bien se lasser de ces tentatives répétées et infructueuses. Emma Fourreau, bien que « pas peur » des risques, avoue elle-même que cette action est « avant tout politique et symbolique », reconnaissant implicitement l’impact limité sur le terrain.

L’épisode précédent, soldé par l’arraisonnement du Madleen, devrait servir d’avertissement. Le Handala est voué à un sort similaire. Promettre d’envoyer « autant de bateaux que nécessaires » ne changera rien à la réalité : le blocus est maintenu, et ces tentatives, bien qu’émouvantes, risquent de ne servir qu’à alimenter le récit d’une résistance impuissante face à la puissance israélienne.