Najat-Vallaud-Belkacem
La nomination controversée de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes continue de susciter l'indignation, malgré les défenses de Pierre Moscovici, alimentant les soupçons de favoritisme.

La nomination controversée de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes continue de faire des vagues, malgré les tentatives de Pierre Moscovici de calmer le jeu. Le président de l’institution, visiblement agacé par les critiques, défend une procédure prétendument «parfaitement objective, parfaitement collective». Une affirmation qui sonne creux face aux soupçons persistants de favoritisme et de jeux de coulisses.

Moscovici se dit «choqué» par les attaques, notamment celles du Rassemblement National, et tente de balayer les accusations de «République des copains». Pourtant, le timing de cette nomination, survenant après un article du Canard enchaîné évoquant un échange de bons procédés entre Moscovici et François Bayrou, laisse un goût amer. L’idée qu’une nomination à un poste aussi stratégique puisse être monnayée contre un abandon de censure du Budget est une entaille grave à l’éthique républicaine.

Malgré les dénégations de Vallaud-Belkacem, qui assure avoir utilisé la voie d’un concours, la défiance reste palpable. Le député RN Jean-Philippe Tanguy n’a pas hésité à menacer d’attaquer cette nomination au Conseil d’État, dénonçant avec virulence la «République des copines et des coquins». Une critique qui résonne particulièrement fort dans un contexte où la confiance des citoyens envers les institutions est déjà ébranlée.

Les explications de Moscovici concernant le processus de recrutement, avec ses 150 candidats et ses cinq postes, peinent à convaincre. Son retrait «par éthique» au moment de la délibération, invoquant une ancienne collaboration, apparaît comme une tentative désespérée de masquer une situation bien plus complexe. La Cour des comptes, censée incarner la rigueur et l’impartialité, semble aujourd’hui entachée par des arrangements dont l’opacité soulève de sérieuses questions sur l’intégrité de nos élites.