
Amazon, le géant du e-commerce, a révélé une méthode douteuse pour gérer la demande accrue des Prime Day : forcer ses employés de bureau à abandonner leurs tâches habituelles pour travailler comme magasiniers. Cette initiative, présentée comme du « bénévolat », cache une réalité bien moins reluisante. Des milliers de « cols blancs » ont été sommés de délaisser leurs bureaux new-yorkais pour les entrepôts, une manœuvre cynique avant la frénésie des réductions Prime Day.
Officiellement, Amazon prétend que cette démarche vise à « rapprocher les salariés des clients » et à créer un « lien concret entre l’entrepôt et le bureau ». Une justification peu convaincante, étant donné les pressions exercées sur les employés. Ce volontariat contraint, qui dure deux heures par jour, implique la préparation et l’emballage de commandes, loin des missions habituelles de ces employés.
La véritable raison de cette mascarade semble être le désespoir économique. La marque Amazon Fresh, spécialisée dans l’épicerie aux États-Unis, est en grande difficulté. Le PDG, Andy Jassy, a déjà fermé plusieurs magasins et procédé à des réductions d’effectifs, signe d’une stratégie commerciale chancelante.
Face à l’afflux de commandes généré par les Prime Day, Amazon, plutôt que d’embaucher des effectifs supplémentaires rémunérés, préfère exploiter la main-d’œuvre de ses employés de bureau, sous couvert de « bénévolat ». Cette opération met en lumière les tensions constantes de l’entreprise. Pendant qu’elle mise sur cette « entraide » forcée, Amazon explore déjà l’avenir avec des projets de robots humanoïdes pour remplacer ses livreurs, une perspective inquiétante pour l’emploi.