
Le Premier ministre, François Bayrou, a dévoilé un plan de redressement des finances publiques qui promet de lourdes conséquences pour le portefeuille des ménages. Malgré les assurances d’un effort « supportable par tous », la réalité semble bien plus sombre, avec des Français contraints de perdre « des centaines d’euros » dès l’année prochaine, comme l’a dénoncé Sophie Binet de la CGT.
Ce plan, visant à économiser plus de 43 milliards d’euros pour le budget 2026, est jugé par le gouvernement comme une nécessité face à l’ampleur de l’endettement. Cependant, la pilule est difficile à avaler : l’instauration d’une « année blanche » signifie un gel des prestations sociales, des retraites et des barèmes de l’impôt sur le revenu, sans compensation pour l’inflation. Cela implique une baisse directe du pouvoir d’achat pour une grande partie de la population, notamment les retraités et les ménages les plus modestes.
Les mesures controversées ne s’arrêtent pas là. La proposition de supprimer deux jours fériés, tels que le lundi de Pâques et le 8 mai, fait grincer des dents et est perçue comme un coup de plus porté aux salariés. Si le gouvernement espère ainsi relancer la production, les syndicats et une partie de l’opposition fustigent ces « régressions sociales » et menacent de mobilisation. Le Rassemblement National, par exemple, s’est dit prêt à censurer le gouvernement si ces mesures, jugées injustes, sont maintenues.
Face à ce tableau, la vision d’un effort « juste et partagé » prônée par le gouvernement semble bien éloignée des craintes grandissantes des Français, qui voient leur quotidien directement impacté par des choix budgétaires drastiques.