
La colère gronde chez les syndicats face aux propositions budgétaires du gouvernement, jugées purement scandaleuses. L’exécutif, dans une manœuvre des plus douteuses, envisage de ponctionner directement les acquis des travailleurs pour combler son déficit. La simple évocation de la « monétisation de la cinquième semaine de congés payés » ou la suppression de jours fériés a mis le feu aux poudres, révélant un mépris flagrant envers ceux qui font tourner le pays. Frédéric Souillot de FO, sans mâcher ses mots, dénonce une « facture juste présentée aux travailleurs ».
Les leaders syndicaux, réunis dans une ambiance tendue, se sont dits « très énervés » et « très peu motivés pour aller négocier ». Cette situation illustre une faillite du dialogue social, le gouvernement ayant visiblement choisi l’affrontement plutôt que la concertation. Sophie Binet de la CGT n’y va pas par quatre chemins : « Les annonces sont inacceptables » et dénonce un « défaut de loyauté » manifeste. Le sentiment de trahison est palpable, notamment après des discussions préalables où rien de tout cela n’avait été mentionné.
La perspective d’une mobilisation à la rentrée est désormais plus que crédible. François Hommeril de la CFE-CGC avertit que « personne n’est opposé à une mobilisation », fustigeant une tentative d’instrumentalisation des syndicats par le gouvernement. Il est clair que les organisations syndicales ne se laisseront pas duper une fois de plus, refusant de reproduire les erreurs passées. La question est simple : comment négocier quand le point de départ est une agression directe des droits des salariés ? Le gouvernement est sommé de retirer ces propositions, sous peine de déclencher un mouvement social d’une ampleur potentiellement dévastatrice.






