Une situation des plus inquiétantes se dessine dans l’agglomération nantaise, où une recrudescence « atypique » de cas d’hépatite A a été confirmée. Depuis juin, au moins 16 infections ont été recensées, une anomalie notable malgré l’augmentation générale des cas en Europe. Alors que l’ECDC signalait déjà une hausse alarmante en Autriche, Tchéquie, Hongrie et Slovaquie avec 2097 cas, la France n’est clairement pas épargnée par ce retour en force du virus.
Après une brève accalmie due à la pandémie de Covid-19, le nombre de malades a explosé depuis 2023, avec une accélération particulièrement marquée en 2024 et 2025. Les chiffres révèlent un échec cuisant de la prévention, avec environ 1200 cas déclarés annuellement en France. Cette explosion des cas soulève des questions graves quant à la capacité des autorités sanitaires à endiguer la propagation d’une maladie pourtant évitable.
Le virus de l’hépatite A, redoutable pour le foie, se propage insidieusement par des voies aussi banales que les mains ou les aliments contaminés par des matières fécales. La situation est d’autant plus préoccupante que, si l’infection est souvent bénigne, elle peut évoluer vers des formes graves et potentiellement mortelles, surtout chez les personnes âgées ou celles souffrant déjà de maladies hépatiques. Le risque, bien que rare (1 pour 1000), est inacceptable.
Malgré les recommandations de vaccination et d’hygiène rigoureuse, la réalité est amère : de nombreux médecins n’ont toujours pas le réflexe de vacciner l’entourage des personnes infectées. Cette négligence, couplée à la vulnérabilité des populations précaires, crée un terrain fertile pour le virus. L’incapacité à freiner cette épidémie locale, malgré les connaissances sur la transmission et la prévention, est un signe alarmant de défaillance des mesures sanitaires actuelles, laissant craindre le pire pour les mois à venir.
