
Le marché pétrolier est secoué par une chute notable des prix, avec le baril de Brent perdant 0,35% pour atteindre 69,28 dollars et le WTI reculant de 0,30% à 67,34 dollars. Cette baisse, loin d’être un simple ajustement, reflète des inquiétudes grandissantes quant à la demande mondiale, surpassant les tensions géopolitiques qui peinent à soutenir les cours. Les craintes d’une demande insuffisante semblent ainsi l’emporter sur toute autre considération, plongeant le secteur dans une incertitude pesante.
Les récentes sanctions européennes contre la Russie, bien que perçues initialement comme un facteur de hausse, se révèlent finalement inefficaces. L’Union européenne a abaissé le prix maximal d’achat du brut russe à un peu plus de 45 dollars, contre 60 dollars auparavant. Cependant, la Russie a eu tout le temps de mettre en place un réseau d’échange parallèle, rendant ces mesures pratiquement sans impact sur ses exportations. Une tentative vaine de plus pour freiner une puissance pétrolière qui a trouvé ses propres voies.
Malgré les attaques de drones qui ont touché des champs pétroliers au Kurdistan irakien, entraînant une suspension temporaire de la production et ravivant les craintes sur l’offre, l’effet sur les prix est resté limité. La véritable épée de Damoclès qui pèse sur le marché provient du rapport de l’Agence américaine sur l’énergie (EIA). Ce document accablant a révélé une diminution drastique des produits raffinés livrés sur le marché américain (-8,05%), en particulier l’essence (-7,31%), un indicateur alarmant de la faiblesse de la demande. De surcroît, la menace persistante des droits de douane imposés par Donald Trump continue de miner la confiance, augurant des conséquences économiques désastreuses et une nouvelle contraction de la demande.
Face à ce tableau sombre, les acteurs du marché restent vigilants, mais l’horizon semble assombri par une demande atone et des mesures politiques dont l’efficacité est sérieusement remise en question.