La loi Duplomb, tristement célèbre pour la réintroduction d’un pesticide controversé, l’acétamipride, est au cœur d’un scandale national. En seulement huit jours, une pétition citoyenne réclamant son abrogation immédiate a explosé sur le site de l’Assemblée nationale, frôlant les 200 000 signatures. Ce chiffre ahurissant, qui a depuis largement dépassé les 500 000 signatures, témoigne d’une colère grandissante face à une décision jugée irresponsable et dangereuse pour la santé publique et l’environnement.
Éléonore Pattery, étudiante de 23 ans et initiatrice de cette fronde populaire, ne mâche pas ses mots. Elle qualifie la loi Duplomb d’« aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire », dénonçant une « attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, et le bon sens ». Cette loi est perçue comme un « acte dangereux pour les travailleurs, les habitants, les écosystèmes, et pour l’humanité tout entière ». Cette position est largement partagée par des experts, des scientifiques et des associations, qui pointent du doigt les risques majeurs associés à la réintroduction des néonicotinoïdes.
Adoptée le 8 juillet dans des conditions obscures, la loi Duplomb autorise l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes pourtant interdit en France depuis 2020 mais toujours toléré en Europe. Les députés de gauche ont déjà saisi le Conseil constitutionnel, craignant une incompatibilité flagrante avec la protection de l’environnement et le droit à la santé. Si la pétition atteint le seuil critique de 500 000 signatures, un débat public pourrait être organisé à l’Assemblée nationale. Cependant, cette perspective n’offre aucune garantie d’abrogation, laissant planer l’ombre d’une décision politique lourdement contestée, et d’un recul démocratique inquiétant.
