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La libération prochaine de Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais condamné pour terrorisme, divise profondément la France. Tandis que l'extrême gauche salue la décision, la droite dénonce la faiblesse de l'État face à un criminel.

La cour d’appel de Paris a validé la libération prochaine de Georges Ibrahim Abdallah, figure controversée incarcérée depuis 1987 pour terrorisme. Cette décision, loin de faire l’unanimité, déclenche une véritable tempête politique, mettant en lumière des fractures idéologiques profondes et interrogeant la fermeté de l’État face à des figures sulfureuses. Condamné à perpétuité pour complicité dans l’assassinat de diplomates américain et israélien, Abdallah est au cœur d’un débat houleux.

D’un côté, une frange de l’extrême gauche, notamment La France Insoumise et le Parti Communiste, salue cette libération avec un enthousiasme déconcertant. Des figures comme Rima Hassan, Mathilde Panot, Éric Coquerel et Fabien Roussel crient victoire, qualifiant Abdallah de « plus ancien prisonnier politique » et célébrant un « combat acharné ». Cette glorification d’un homme lié à des actes terroristes soulève de sérieuses questions sur les valeurs défendues par ces partis et leur perception de la justice et de la sécurité. Leurs déclarations, relayées par des personnalités influentes, témoignent d’une complaisance inquiétante envers un passé violent et non regretté.

À l’opposé, la droite fulmine, dénonçant la libération d’un « terroriste criminel » qui n’a jamais exprimé le moindre remords. Jordan Bardella, Jean-Philippe Tanguy, et Jean Messiha ont exprimé leur « nausée » et leur « colère » face à cette décision. Ils rappellent le passé sanglant des Fractions armées révolutionnaires libanaises, dont Abdallah était le chef, responsables de plusieurs attentats, y compris celui du lycée Carnot ayant blessé 47 élèves. La libération de cet individu, perçue comme un signe de faiblesse, alimente les critiques sur une justice potentiellement influencée et une France qui capitule face aux pressions idéologiques, laissant impunis des actes d’une extrême gravité.