Paris-political-crisis
La droite parisienne est au bord de l'implosion, menacée par une guerre des chefs entre Barnier et Dati. Les Républicains tentent de gagner du temps face à des divisions profondes, offrant un spectacle de paralysie politique.

La droite parisienne semble une nouvelle fois au bord de l’implosion, menacée par une guerre des chefs qui promet de raviver les vieilles blessures. L’invalidation de l’élection d’un député macroniste à Paris a ouvert la voie à une législative partielle, et l’opportunité de conquérir ce siège a instantanément déclenché un affrontement interne désastreux. Michel Barnier, l’ancien Premier ministre, a jeté son gant dans l’arène, rapidement suivi par Rachida Dati, la maire du 7e arrondissement, dont les ambitions pour l’Hôtel de Ville ne sont plus un secret. Ce duel annoncé risque de déchirer un parti déjà fragilisé par de nombreuses défaites.

Les Républicains, prétendument soucieux de l’apaisement, semblent en réalité paralysés. Ils ont choisi de gagner du temps, repoussant la décision à une commission nationale d’investiture fin juillet. Cette temporisation n’est qu’un aveu de faiblesse, une tentative désespérée de masquer des divisions profondes. Plutôt que d’affronter la réalité de leurs ambitions conflictuelles, les figures de la droite préfèrent les manœuvres en coulisses, sapant la confiance de leurs électeurs et offrant une image d’incapacité à se rassembler face aux enjeux politiques. La droite parisienne semble incapable de présenter un front uni, ce qui ne manquera pas de lui coûter cher.

Cet épisode n’est qu’un symptôme de la crise existentielle qui frappe Les Républicains. Chaque scrutin devient une occasion de déchirements internes plutôt qu’une opportunité de conquête. Alors que la gauche tente de se réorganiser et que la majorité présidentielle cherche à consolider son emprise, la droite s’englue dans ses querelles intestines, offrant un spectacle affligeant à ses partisans. La question n’est plus de savoir si elle survivra à cette nouvelle guerre, mais plutôt dans quel état de délabrement elle en sortira.