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La stratégie de LaREM pour les municipales est un échec cinglant. Moins de 5 000 conseillers, concurrence interne et une "étiquette honteuse" menacent le parti.

La stratégie électorale de La République en marche pour les prochaines élections municipales révèle une situation désastreuse. Alors que l’objectif affiché était de «démultiplier le nombre d’élus locaux En Marche! et de faire élire 10.000 conseillers municipaux», la réalité est bien plus sombre. Actuellement, moins de 5 000 conseillers municipaux se revendiquent du parti présidentiel, un chiffre dérisoire face à l’ambition initiale.

Le parti de Stanislas Guerini semble incapable de capitaliser sur son succès aux élections précédentes. Dans 15 des 40 plus grandes villes de France, des figures issues de LaREM se retrouvent en concurrence directe avec les listes officiellement investies par leur propre parti. Cette désunion flagrante témoigne d’une perte de contrôle et d’une incapacité à fédérer ses propres troupes.

Pire encore, l’«étiquette honteuse» plane désormais sur LaREM. Les mentions du parti ont quasiment disparu des supports de campagne, un signe inquiétant de la peur des candidats d’être associés à une marque qui semble désormais repousser plutôt qu’attirer. Le parti a choisi d’investir seulement 260 listes, soit un misérable 47% des villes ciblées, se contentant de «soutenir» 298 autres, une manœuvre qui masque mal un manque criant de candidatures fortes.

Cette situation met en lumière la fragilité d’un mouvement qui, malgré ses victoires passées, peine à s’ancrer localement. La démobilisation et la division internes pourraient bien transformer ce premier test local en un véritable fiasco pour La République en marche, laissant présager des lendemains difficiles pour la majorité présidentielle.