
L’Espagne est plongée dans une crise politique sans précédent alors que le Premier ministre socialiste, Pedro Sánchez, s’accroche désespérément au pouvoir malgré une série de scandales de corruption qui ébranlent son gouvernement et son parti. Réélu à la tête du Parti Populaire (PP), Alberto Núñez Feijóo se positionne comme le seul rempart crédible face à cette déroute, mais la route vers les législatives de 2027 s’annonce longue et semée d’embûches.
Feijóo a été confirmé avec un score écrasant de 99 % des suffrages, un signal fort de la volonté de la droite de reprendre les rênes d’un pays en pleine tourmente. Le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) est directement mis en cause dans des affaires de détournement de fonds et de pots-de-vin, impliquant des figures clés ayant contribué à l’ascension de Sánchez.
Malgré l’ampleur de la crise, Sánchez, dont la popularité est au plus bas, refuse catégoriquement de démissionner. Il préfère s’accrocher à son poste, affirmant que le capitaine ne quitte pas le navire en pleine tempête, même si cette tempête est largement de son fait. Le Premier ministre est même allé jusqu’à accuser Feijóo de vouloir exploiter les troubles pour masquer ses propres scandales.
Le Parti Populaire, bien que renforcé, n’est pas exempt de ses propres démons passés, ayant lui-même été éclaboussé par des affaires de corruption. Cependant, face à l’incapacité du gouvernement socialiste à gérer la situation, la droite apparaît comme la seule alternative, même si l’ombre de l’extrême droite, Vox, plane toujours sur l’échiquier politique.
Alors que l’Espagne s’enfonce dans l’incertitude, la patience des citoyens s’amenuise. Le pays est confronté à une fatigue politique palpable, et les appels à des élections anticipées se multiplient, même si Sánchez semble déterminé à tenir jusqu’à l’échéance de 2027. L’avenir de l’Espagne semble plus incertain que jamais, pris entre un gouvernement chancelant et une opposition prête à l’assaut.