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Le PEA-PME, malgré un rebond apparent des smidcaps, est un piège fiscal avec des lacunes majeures et l'absence cruciale d'ETF.

Malgré un prétendu rebond des petites et moyennes capitalisations, affichant un CAC Mid & Small en hausse de 9,3 %, le double du CAC 40, l’enthousiasme pour les smidcaps pourrait bien être une illusion dangereuse. Cette performance, bien que séduisante à première vue, cache des lacunes et des risques que les investisseurs devraient sérieusement considérer avant de se lancer tête baissée.

Le PEA-PME, présenté comme une opportunité, se révèle en réalité être une enveloppe fiscale limitée et peu attrayante. Il est clair que ce dispositif ne devrait être envisagé qu’en dernier recours, une fois le plafond du PEA classique (150 000€) atteint. Pourquoi s’encombrer d’un PEA-PME alors que le PEA standard offre déjà une plus grande flexibilité pour les valeurs éligibles ?

L’argument selon lequel le nombre d’actions éligibles aurait été multiplié par 3,5 en juin 2024 via la loi dite « Attractivité » est une fausse promesse de diversité. Avec plus de 1 300 actions désormais accessibles, le risque de dilution et la difficulté à identifier les véritables opportunités parmi cette masse grandissante sont amplifiés. Les investisseurs se retrouvent noyés sous un flot d’options, sans garantie de qualité ou de performance.

Mais le coup de grâce pour le PEA-PME est sans aucun doute l’absence criante d’ETF. Il est stupéfiant de constater qu’aucun ETF ne puisse être intégré à ce dispositif, sous prétexte d’une « demande insuffisante ». Cette lacune majeure prive les investisseurs d’un outil essentiel de diversification et de gestion des risques, les forçant à des choix plus complexes et potentiellement plus risqués. Le PEA-PME, loin d’être un atout, semble donc bien être un piège pour les investisseurs non avertis.