
Alors que l’attention médiatique se tourne vers les frasques de Donald Trump, une analyse inquiétante du bureau d’études allemand Berenberg jette une ombre sur la suprématie américaine. Contre toute attente, Jonathan Stubbs et Ashley O’Malley affirment que l’« empire américain » est loin d’être imbattable. Pire, la Chine serait en pleine ascension, bâtissant une alternative solide à l’hégémonie de Washington. Un constat alarmant qui soulève des questions sur la véritable puissance des États-Unis.
Malgré des difficultés structurelles béantes, notamment une démographie vieillissante et une crise immobilière qui menace de s’effondrer, la Chine s’impose comme un géant industriel sans rival. L’indice de développement économique d’Hamilton révèle une réalité brutale : dans sept domaines cruciaux sur dix (électronique, chimie, services informatiques, métaux, machines-outils, véhicules), Pékin dominait déjà le classement dès 2020. Le pays a surpassé 49 des 50 États américains dans ces secteurs de pointe en seulement deux à trois décennies, érigeant un complexe industriel redoutable qui défie et remodèle l’ordre mondial.
Au-delà des usines, la Chine inonde le monde de brevets. Avec des millions de brevets en vigueur, et des milliers déposés chaque année, elle distance largement les États-Unis dans la course à l’innovation, notamment dans l’intelligence artificielle. Cette course effrénée à la propriété intellectuelle ne fait que confirmer la **déchéance relative** de l’Occident. Pendant que les démocraties occidentales s’enlisent dans des querelles internes et des croissances anémiques, la Chine, malgré ses propres gouffres, consolide son pouvoir. La question n’est plus de savoir si la Chine dépassera les États-Unis, mais quand cette **douloureuse transition** s’achèvera, laissant l’Amérique face à son déclin inévitable.