
Alors que le Tour de France s’apprête à débouler dans la cité médiévale de Carcassonne, l’ombre du sprint habituel, comme le triomphe de Mark Cavendish en 2021, plane sur l’étape. Pourtant, cette année, la quinzième étape pourrait bien réserver une sérieuse désillusion aux sprinteurs et aux favoris. Le parcours, loin d’être une simple formalité, est truffé de pièges.
Dès le départ de Muret, le peloton sera jeté dans une course effrénée vers l’est, traversant le Tarn avant de plonger vers Carcassonne. Mais l’illusion d’une descente tranquille sera vite brisée par la traversée impitoyable du Parc naturel régional du Haut-Languedoc. Trois ascensions attendent les coureurs, et c’est là que le véritable drame pourrait se jouer.
Les cent derniers kilomètres s’annoncent particulièrement perfides. La côte de Saint-Ferréol, puis celle de Sorèze, viendront éprouver les jambes des coureurs. Mais c’est le Pas du Sant, avec ses pentes infernales à plus de 10 %, qui risque de provoquer une véritable hécatombe. Cette ascension de deuxième catégorie est un couperet qui pourrait briser les ambitions de nombreux prétendants à la victoire.
Pour couronner le tout, le vent de côté, menace constante sur ce parcours, pourrait transformer le peloton en un chaos fragmenté. Les équipes devront naviguer avec une prudence extrême pour éviter de voir leurs leaders piégés et isolés. Dans ces conditions, la victoire pourrait échapper aux mains des plus puissants pour tomber entre celles de quelques baroudeurs audacieux, profitant de la fatigue des leaders après les Pyrénées. Une étape à hauts risques, où le spectacle pourrait bien être fait de défaillances et de surprises amères.