
Le quartier de Valdegour à Nîmes a été le théâtre d’une scène d’horreur le 27 juin dernier, où six personnes ont été blessées par des tirs en rafale. Une violence aveugle qui met en lumière la dégradation alarmante de la sécurité dans certaines zones urbaines.
L’enquête, enfin, a mené à l’interpellation et à la mise en examen de deux individus pour « tentative de meurtre en bande organisée ». Une maigre consolation face à l’ampleur des faits. Les victimes, des jeunes de 15 à 20 ans, semblent avoir été ciblées au hasard, loin des règlements de comptes habituels liés au trafic de stupéfiants. Une situation qui soulève des questions inquiétantes sur la nature de cette attaque et la facilité avec laquelle de tels actes peuvent se produire.
Le soir des tirs, à 18h55, la place Avogadro s’est transformée en champ de bataille. Un pompier infirmier hors service a dû intervenir en urgence, preuve de l’efficacité relative des secours face à une telle situation. Si les victimes sont aujourd’hui tirées d’affaire, le bilan reste lourd : un jeune homme grièvement blessé au thorax avec 90 jours d’incapacité totale de travail, et deux autres avec 60 jours d’ITT. Des vies brisées, marquées à jamais par la violence.
L’enquête de flagrance, ouverte pour « tentative de meurtre en bande organisée » et autres chefs graves, a révélé la présence d’au moins un tireur armé d’une arme longue. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrant un homme cagoulé s’enfuyant ajoute à la sinistre atmosphère. Les interpellations dans l’Hérault de ces deux individus, placés en garde à vue pendant 96 heures, sont un pas vers la justice, mais la peur et la méfiance, elles, persistent dans les rues de Nîmes.