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Les Mastères Spécialisés (MS) et Master of Science (MSc) promettent beaucoup aux étudiants, mais leur reconnaissance et leur valeur réelle sur le marché du travail sont souvent sujettes à caution. Un investissement coûteux pour une reconnaissance incertaine.

Les Mastères Spécialisés (MS) et les Master of Science (MSc), souvent présentés comme des formations d’élite parfaitement alignées sur les exigences du marché, cachent en réalité des zones d’ombre significatives. Alors que les établissements s’empressent de vanter leur pertinence, la réalité pour les étudiants et les professionnels est parfois bien moins reluisante.

Le Mastère Spécialisé (MS), créé il y a plus de quarante ans, se positionne comme une réponse aux besoins spécifiques des entreprises, ciblant les cadres et les diplômés Bac+5, ou Bac+4 avec une expérience significative. L’objectif affiché est l’acquisition d’une expertise pointue ou d’une double compétence. Cependant, malgré la promesse d’une insertion rapide à des postes à haute responsabilité, leur reconnaissance officielle par l’État est inexistante, ne s’agissant que d’un label de la Conférence des Grandes Écoles (CGE). Cette absence de reconnaissance étatique peut soulever des questions sur leur véritable valeur sur le long terme face à des diplômes nationaux.

Quant au Master of Science (MSc), lancé en 2002 avec une forte orientation internationale, il vise principalement les diplômés Bac+3 ou Bac+4. Bien que l’enseignement soit majoritairement en anglais pour attirer une audience internationale, sa reconnaissance en France est également problématique. Le MSc n’est pas un diplôme d’État et, bien que certains puissent être adossés à des titres RNCP, cela ne garantit pas une reconnaissance uniforme par le ministère de l’Enseignement Supérieur. Cette situation peut laisser les étudiants dans l’incertitude quant à la valeur réelle de leur diplôme sur le marché du travail français. Le coût élevé de ces formations, souvent entre 15 000 et 25 000 euros, représente un investissement conséquent pour une reconnaissance qui reste floue.

En dépit des discours marketing, ces labels, bien que labellisés par la CGE, ne sont pas des diplômes d’État, ce qui peut créer une confusion préjudiciable. Les étudiants doivent faire preuve d’une prudence extrême et vérifier attentivelement la reconnaissance réelle des formations pour éviter les mauvaises surprises et un investissement potentiellement vain sur un marché de l’emploi toujours plus compétitif.