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À Sdérot, près de Gaza, la vie est une succession de bombardements. Des jeunes Israéliens y fument, normalisant une violence dévastatrice. Le coût humain du conflit est effrayant, et le traumatisme s'ancre profondément dans la durée. [6]

À Sdérot, ville israélienne à la lisière de Gaza, la vie est une litanie d’explosions et de fatalisme. Alors que les bombes pleuvent sur l’enclave palestinienne voisine, des jeunes Israéliens se retrouvent sur une colline pour fumer et parler de leurs « investissements boursiers ». Ce tableau surréaliste est le reflet d’une normalisation terrifiante de la violence. Les habitants, confrontés quotidiennement à la menace, développent des mécanismes d’adaptation qui peuvent sembler choquants de l’extérieur. La libération des otages israéliens est évoquée comme une justification à des pertes humaines massives, même si des millions de Palestiniens devaient périr. Cette rhétorique glaçante illustre un désespoir profond et une dehumanisation inquiétante de l’ennemi.

Depuis le 7 octobre, plus de 58 000 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées par l’armée israélienne. Ces chiffres, fournis par des ONG et institutions internationales, sont un rappel brutal du coût humain de ce conflit incessant. Les jeunes de Sdérot, comme ailleurs en Israël, subissent un stress psychologique immense. Leurs stratégies d’adaptation incluent le soutien social et parfois un retrait face à l’horreur. Pourtant, la prévalence du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) reste élevée, montrant l’impact dévastateur de cette violence continue sur la santé mentale des populations.

Le traumatisme ne se limite pas à des événements isolés ; il s’inscrit dans la durée, affectant des générations entières. Les bombes qui tombent sur Gaza, visibles et audibles depuis Sdérot, rappellent sans cesse la proximité du danger et l’absence de véritable échappatoire. Alors que le soleil se couche et que le ciel rougit, chaque explosion confirme que l’horreur continue, plongeant la région dans un cycle infernal de destruction et de désespoir. Le futur semble incertain, et la seule constante est la brutalité d’un conflit qui semble sans fin.