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Les syndicats sont en furie face au plan de désendettement de François Bayrou, perçu comme une attaque frontale. La CFDT dénonce un « carnage total ».

La colère monte, et le torchon brûle entre le gouvernement et les syndicats. Le plan de désendettement de François Bayrou, présenté le 15 juillet, est perçu comme une véritable déclaration de guerre. Exiger des actifs qu’ils travaillent plus, tout en assénant des coups de boutoir aux acquis sociaux, a mis le feu aux poudres. La tension est palpable, et l’exécutif semble incapable de calmer la fronde qui se prépare.

La preuve la plus éclatante de ce malaise profond nous vient de la CFDT, pourtant réputée pour sa modération. Marylise Léon, sa secrétaire générale, a dénoncé avec une virulence inattendue une politique « profondément injuste » qui mènera à un « carnage total » avec la nouvelle réforme de l’assurance-chômage. Des mots durs, sans équivoque, qui résonnent avec la fureur grandissante de l’ensemble des organisations syndicales.

Cette diatribe est d’autant plus révélatrice qu’elle intervient juste après une rencontre tendue entre Marylise Léon et Astrid Panosyan-Bouvet, la ministre du Travail. Les discussions, censées préparer de futures négociations sur la suppression de jours fériés et le durcissement des règles d’indemnisation du chômage, n’ont visiblement fait qu’attiser les braises. Le gouvernement, loin de rassurer, semble s’enfoncer dans une impasse face à un front syndical désormais uni et déterminé à la confrontation.

Le projet de flexibilisation des relations patronat-salariés, également sur la table, ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu. Les syndicats craignent une précarisation accrue et une remise en question des droits fondamentaux. La situation est explosive, et la France pourrait bien être au bord d’un conflit social majeur, aux conséquences potentiellement dévastatrices pour l’économie et la cohésion nationale.