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Les journalistes à Gaza, dont ceux de l'AFP, sont au bord de la famine selon la Société des journalistes de l'Agence. Privés de nourriture et d'eau, ils risquent de mourir de faim, illustrant l'échec humanitaire dans une enclave où la presse est isolée. La situation est critique, l'indifférence menace de les emporter. [3, 5, 6]

La situation des journalistes dans l’enclave palestinienne de Gaza atteint un niveau critique, bien au-delà des dangers habituels des zones de conflit. Selon la Société des journalistes (SDJ) de l’Agence France-Presse (AFP), ces reporters, déjà sous la menace constante des bombardements et des conflits, sont désormais confrontés à une nouvelle horreur : la famine. L’alerte, lancée sur X par la SDJ de l’AFP, est glaçante : « Aucun de nous n’a le souvenir d’avoir vu un collaborateur mourir de faim. » Ce constat met en lumière l’échec total des efforts humanitaires et la détresse d’une population entière.

Depuis le départ des journalistes titulaires en 2024, l’AFP s’appuie sur une poignée de pigistes – une rédactrice, trois photographes et six vidéastes. Ces individus, les derniers à tenter de rendre compte de la réalité sur place, opèrent dans une enclave où la presse internationale est systématiquement interdite d’accès depuis près de deux ans. Cette censure déguisée aggrave l’isolement de Gaza et permet un blackout médiatique presque total, orchestré par Israël.

Le témoignage de Bashar, photographe pigiste de 30 ans pour l’AFP, est un triste reflet de cette tragédie. En juillet, il a publié un message désespéré sur Facebook : « Je n’ai plus la force de travailler pour les médias. Mon corps est maigre et je ne peux plus travailler. » Sa situation n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Même avec un salaire de l’AFP, l’absence de biens à acheter et les prix exorbitants rendent l’argent inutile. Le manque d’eau et de nourriture est devenu le problème prédominant, menaçant la survie même de ces témoins cruciaux. La SDJ de l’AFP l’a affirmé sans détour : « Nous risquons d’apprendre leur mort à tout moment et cela nous est insupportable. » Le monde semble s’être résigné à observer ces journalistes périr lentement, une indifférence qui résonne comme un aveu d’échec collectif.