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Le projet Sizewell C, évalué à 45 milliards d'euros, s'annonce comme un potentiel gouffre financier. Le gouvernement britannique et EDF s'engagent dans une aventure risquée.

La décision finale du gouvernement britannique de s’engager dans la centrale nucléaire de Sizewell C, un projet pharaonique de près de 45 milliards d’euros, soulève de sérieuses interrogations. Alors que Londres se positionne comme actionnaire majoritaire, ce partenariat inédit avec des investisseurs privés, dont le géant français EDF, pourrait bien se transformer en un véritable fiasco financier.

Ce projet, présenté comme une « réplique » d’Hinkley Point C, déjà en construction, promet des « coûts réduits de 20% ». Une affirmation qui sonne creux quand on connaît l’historique des dérapages budgétaires dans le secteur nucléaire. Le pari audacieux du gouvernement britannique de devenir copropriétaire d’une centrale nucléaire pour la première fois pourrait s’avérer un piège coûteux pour le contribuable. Les promesses de « développement des compétences » et d’« effets d’échelle » masque difficilement les risques inhérents à une telle entreprise.

Avec plus de 10 000 emplois annoncés au pic de l’activité, le mirage d’une manne économique ne doit pas occulter les incertitudes planant sur la rentabilité et le calendrier d’un projet de cette envergure. L’engagement d’EDF, déjà sous pression financière, ajoute une couche de précarité à cette initiative. Les leçons du passé nous rappellent que les projets nucléaires sont souvent synonymes de retards interminables et de dépassements de coûts astronomiques. Sizewell C semble malheureusement bien partie pour s’inscrire dans cette sombre tradition.