
L’alliance entre Donald Trump et les magnats de la tech se révèle un coup de force inquiétant. Le 23 juillet, le président américain a balayé d’un revers de main les rares tentatives de régulation de l’intelligence artificielle initiées par son prédécesseur, Joe Biden. Une véritable aubaine pour la Silicon Valley, qui voit ses rêves d’expansion débridée se concrétiser.
Devant un « sommet de l’IA » orchestré à Washington, Trump a signé trois décrets controversés, tous orientés vers la « domination mondiale » des États-Unis dans le domaine de l’IA. Cette démonstration de force, largement relayée via le podcast de David Sacks, conseiller sur l’IA à la Maison Blanche, a pourtant eu lieu en l’absence notable des PDG des géants technologiques, un signe peut-être de leur volonté de rester dans l’ombre pendant que les politiques font le sale boulot.
Le président, connu pour ses prises de position inattendues, a même exprimé son dédain pour le terme « artificiel », suggérant de rebaptiser le secteur en « génie pur ». Une vision simpliste qui masque la complexité et les risques inhérents à une technologie aussi puissante. Cette rhétorique, loin de rassurer, alimente l’idée d’une course effrénée où la prudence est sacrifiée sur l’autel de la compétition.
Le plan d’action de la Maison Blanche est sans équivoque : les États-Unis visent à fixer les normes mondiales de l’IA, s’assurant ainsi d’énormes bénéfices économiques et militaires. Un objectif qui, sous des allures de progrès, pourrait bien mener à une militarisation accrue de l’IA et à une course aux armements technologiques sans précédent. L’absence de véritables garde-fous laisse craindre une période d’innovation débridée, potentiellement dangereuse pour l’avenir de la société.