
Le paysage politique français est une fois de plus ébranlé par un scandale majeur. Rachida Dati, la ministre de la Culture, est désormais renvoyée devant le tribunal correctionnel pour des accusations accablantes de corruption et de trafic d’influence. Cette décision, rendue le 22 juillet, a déclenché une vague d’indignation, non seulement en raison des faits reprochés, mais aussi à cause des attaques virulentes de la ministre contre la justice elle-même.
Les critiques fusent de toutes parts, y compris au sein de la majorité présidentielle. Clément Beaune a fustigé l’attitude de Dati, rappelant que la France n’est « pas l’Amérique de Trump » et que les ministres ne doivent pas s’en prendre aux juges. Cette affaire remonte aux années 2010-2012, période durant laquelle Dati aurait perçu 900 000 euros de Renault-Nissan pour des missions de conseil dont la réalité et la légalité sont vivement remises en question. Les magistrats considèrent ce contrat comme un possible « pacte corruptif ».
Le soutien affiché par Emmanuel Macron et Gérald Darmanin à Rachida Dati ne fait qu’attiser la controverse. Cette posture est perçue comme un véritable camouflet pour ceux qui ont cru aux promesses d’éthique et de renouveau politique de 2017. L’ancien député Gilles Le Gendre dénonce ce « secours » présidentiel, alors même qu’Emmanuel Macron avait jadis affirmé qu’un ministre mis en examen devait quitter le gouvernement.
Ce renvoi en procès place Rachida Dati dans une position extrêmement délicate, surtout à l’approche des municipales de 2026 à Paris où elle est une candidate potentielle. Ses rivaux politiques ne manquent pas de souligner l’incohérence entre ses ambitions et ses démêlés judiciaires. L’image de la politique française, déjà fragilisée, subit un nouveau coup dur avec cette affaire qui met en lumière les dérives potentielles du pouvoir et l’opacité de certains arrangements.