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Le bilan des violences à Souweïda, en Syrie, s'élève à 1 311 morts avant le cessez-le-feu. Un rapport détaillé révèle des exécutions sommaires et des affrontements brutaux entre Druzes et Bédouins sunnites.

La province syrienne de Souweïda est le théâtre d’un carnage. Avant même qu’un fragile cessez-le-feu n’entre en vigueur dimanche, un bilan macabre fait état de 1 311 vies fauchées. C’est ce que révèle un nouveau rapport de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), plongeant la région dans un désespoir sans précédent.

Les affrontements, qui ont éclaté le 13 juillet, ont rapidement dégénéré en une spirale de violence inouïe. Les combattants druzes et les Bédouins sunnites se sont livrés à des batailles sanglantes, exacerbées par l’intervention des forces de sécurité et de tribus venues d’autres régions, alimentant un brasier déjà incandescent. Le chaos régnait, et le prix en est indéniablement lourd.

Parmi les victimes, un nombre ahurissant de 833 Druzes ont péri, dont 300 civils. Le détail est glaçant : 196 d’entre eux ont été purement et simplement « exécutés sommairement » par des membres des ministères de la défense et de l’intérieur. Ces exactions soulèvent des questions terrifiantes sur les méthodes employées et la valeur de la vie humaine dans ce conflit.

Le bilan n’épargne personne, incluant également 423 membres des forces gouvernementales et 35 Bédouins sunnites. Trois civils bédouins ont été « exécutés sommairement » par des combattants druzes, témoignant de la brutalité des combats. L’intervention d’Israël, se posant en protecteur des Druzes, a par ailleurs ajouté au chaos en bombardant des positions gouvernementales, complexifiant une situation déjà désespérément tendue.

Le cessez-le-feu n’a pu prendre effet qu’après le retrait des combattants bédouins et des tribus. Une trêve, certes, mais qui laisse derrière elle un tableau d’une désolation immense et des questions persistantes sur l’avenir de cette région meurtrie.