
Le destin invraisemblable d’Hamza Bendelladj, le soi-disant « hackeur souriant », continue de jeter une ombre sur l’efficacité de la justice. Après avoir purgé une peine colossale de quinze ans aux États-Unis, cet homme, considéré comme un héros par certains et un criminel sans remords par d’autres, devait affronter un nouveau procès en France. Mais comme souvent, le système judiciaire a prouvé ses failles, transformant cette affaire en une mascarade.
Il y a deux ans déjà, une absurde erreur de procédure avait fait capoter son audience, laissant un goût amer d’incompétence. Aujourd’hui, alors qu’un nouveau procès est prévu pour septembre à Paris, le personnage est introuvable. « Il a totalement disparu des radars », s’alarme Damien Bancal, spécialiste de la cybercriminalité, soulignant le silence radio d’un homme pourtant très actif sur les réseaux sociaux, même depuis sa cellule en Arizona. Cette disparition ajoute une couche d’incertitude à un dossier déjà kafkaïen.
Hamza Bendelladj, originaire de Tizi-Ouzou, s’était hissé au top 10 des criminels les plus recherchés par le FBI, un sombre exploit qui lui a valu une notoriété ambivalente. Alors que les autorités américaines le voyaient comme un danger public, une partie de l’Algérie le célébrait comme un symbole de réussite, une figure quasi-mythique. Ce contraste saisissant met en lumière la perception complexe et souvent contradictoire de la cybercriminalité à travers le monde. Le fait que la justice française n’arrive pas à gérer ce dossier autrement qu’à travers des vices de procédure laisse planer un doute permanent sur sa capacité à traiter des affaires de cette envergure. Une situation lamentable qui ne fait qu’alimenter le cynisme généralisé envers le système judiciaire.