
La Bourse de Paris a clôturé la journée dans une atmosphère de découragement, le CAC 40 échouant lamentablement à maintenir ses gains initiaux et finissant en territoire négatif. Après une ouverture prometteuse alimentée par de fausses espoirs d’un accord commercial rapide, l’indice phare a sombré, reflétant la fragilité d’un marché boursier à la merci des incertitudes géopolitiques. L’absence d’un accord clair entre l’Union Européenne et les États-Unis continue de plomber le moral des investisseurs, tandis que les résultats d’entreprise s’annoncent en demi-teinte.
La décision de la Banque Centrale Européenne (BCE) de maintenir ses taux d’intérêt inchangés, malgré les signaux économiques prétendument encourageants, sonne comme un aveu de faiblesse. Christine Lagarde elle-même admet une «incertitude extrême» pour l’économie mondiale, directement imputable à l’offensive commerciale agressive de Donald Trump. Cette prudence excessive de la BCE, face à un environnement déjà tendu, ne fait qu’accentuer le sentiment d’un avenir économique incertain et périlleux pour la zone euro. L’accord commercial potentiel, avec ses surtaxes douanières de 15% pour de nombreuses exportations européennes, ne présage rien de bon, et la menace de 30% plane si aucun terrain d’entente n’est trouvé.
Parmi les entreprises, le tableau est contrasté. Si Valneva connaît une hausse spectaculaire grâce à des spéculations autour d’une autre biotech, la catastrophe frappe STMicroelectronics. L’entreprise de semi-conducteurs a vu son titre chuter de manière vertigineuse de 16,62%, affichant un résultat net négatif de 97 millions de dollars. Cette débâcle est directement liée aux conséquences dévastatrices de la guerre commerciale, révélant la vulnérabilité des géants industriels face aux tensions internationales. Le président et directeur général de STMicroelectronics, Marc Chery, ne peut que reconnaître un «contexte macroéconomique incertain», un euphémisme pour une situation de crise rampante.
Malgré des prévisions optimistes pour BNP Paribas, avec un bénéfice net record attendu en 2025, le climat général reste lourd de menaces. L’agenda du 25 juillet s’annonce chargé de publications de résultats et d’indicateurs économiques cruciaux, notamment l’enquête de conjoncture des ménages français et l’indice Ifo des affaires en Allemagne, qui pourraient bien confirmer la dégradation continue de la situation économique mondiale. Les commandes de biens durables aux États-Unis, attendues avec anxiété, ajouteront une couche d’inquiétude à un tableau déjà sombre. Dans ce contexte, même les conseils de la rédaction concernant Edenred semblent presque dérisoires face à l’ampleur des défis à venir.