
La situation dans l’oblast de Donetsk, en Ukraine, bascule dans le cauchemar. Les autorités ont été contraintes d’ordonner l’évacuation forcée des familles avec enfants dans une dizaine de localités, dont la ville de Dobropillia, situées dangereusement près de la ligne de front. Selon le gouverneur Vadym Filachkine, près de 928 enfants sont directement menacés par l’intensification de l’offensive russe. C’est une mesure désespérée face à l’avancée implacable des forces ennemies et à une situation humanitaire qui se dégrade à une vitesse alarmante.
La ville de Pokrovsk, un centre logistique vital pour l’armée ukrainienne, est également sous une pression insoutenable. Près de 1 380 civils y sont encore piégés, et l’acheminement de l’aide humanitaire ou de l’eau potable est devenu quasiment impossible. Les magasins ferment un à un, les routes d’accès sont bombardées, et la présence de groupes de sabotage russes sur place ne fait qu’ajouter à l’angoisse générale.
Alors que 487 personnes avaient déjà été évacuées des zones environnantes, l’ordre d’évacuation forcée souligne l’échec des efforts pour contenir la situation. L’entrée des troupes russes dans Novotoretske, à quelques kilomètres de Pokrovsk, confirme une avancée inquiétante qui menace de couper davantage la région et d’aggraver une crise déjà catastrophique. La population civile, déjà soumise à des bombardements incessants et à des conditions de vie inhumaines, est désormais confrontée au déchirement de l’exil forcé, sans certitude de retour.