
Les pourparlers sur le programme nucléaire iranien reprennent dans un climat de tension extrême à Istanbul. La délégation iranienne, face aux émissaires français, britanniques et allemands, se trouve acculée. Les puissances européennes brandissent la menace de réimposer des sanctions dévastatrices, après des années de patience. Cette réunion cruciale, la première depuis les frappes israéliennes et américaines qui ont ravagé des sites nucléaires et militaires iraniens, révèle l’ampleur d’un désastre diplomatique.
L’accord de 2015, censé contenir les ambitions nucléaires de Téhéran en échange d’une levée progressive des sanctions, est aujourd’hui une relique. Le retrait unilatéral des États-Unis en 2018 sous Donald Trump a sonné le glas de cet effort. Désormais, Paris, Londres et Berlin accusent ouvertement Téhéran de violer ses engagements, prévenant que la « fenêtre pour un retour à la normale se refermerait à l’automne ».
Téhéran, bien que contraint d’éviter un isolement international et une pression économique accrue, juge « totalement illégal » tout recours au mécanisme de rétablissement des sanctions. Malgré les avertissements, la détermination iranienne à poursuivre son programme nucléaire reste inébranlable. Le vice-ministre des affaires étrangères iranien, Kazem Gharibabadi, affirme que les puissances européennes ont « mis fin à leurs engagements ».
La suspension de toute coopération avec l’AIEA par l’Iran, suite aux frappes, a exacerbé la colère d’Israël, qui exige le rétablissement immédiat de toutes les sanctions. Le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi, a clairement indiqué que l’enrichissement de l’uranium, même à l’arrêt forcé par les attaques, est une « fierté nationale » et un droit « non négociable ». Cette escalade, avec l’Iran enrichissant l’uranium bien au-delà des limites autorisées, nous mène droit vers une catastrophe inévitable.