
La compagnie aérienne Ryanair a jeté un pavé dans la mare en révélant l’ampleur des perturbations subies par ses passagers depuis le début de l’année. Plus de 6,5 millions de voyageurs ont vu leurs plans de vol compromis, et plus de 36 000 vols ont été retardés entre janvier et juillet 2025. La cause principale pointée du doigt par la compagnie irlandaise ? La gestion calamiteuse du service de contrôle aérien français, aggravée par un manque criant de personnel et des grèves qualifiées de « récréatives ».
Ce bilan accablant place la France en tête des pays européens les plus perturbateurs pour le trafic aérien, loin devant l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou le Portugal. Un véritable désastre pour l’image du pays et pour des milliers de familles dont les vacances ont été gâchées. Ryanair ne mâche pas ses mots, exigeant des mesures « urgentes » du ministre français des Transports, Philippe Tabarot. Selon la compagnie, 90% de ces retards auraient pu être purement et simplement évités. Parmi les solutions proposées : la protection des survols durant les grèves nationales et l’obligation pour les contrôleurs aériens d’assurer un effectif minimal.
Les récentes grèves des 3 et 4 juillet, menées par des syndicats minoritaires, ont plongé plus d’un million de passagers dans le désarroi et coûté environ 120 millions d’euros aux compagnies aériennes européennes. Un coup dur financier qui s’ajoute à l’exaspération croissante des compagnies et des voyageurs. EasyJet, autre géant du transport aérien, a également fait part de son indignation face aux « coûts importants » engendrés par ces mouvements sociaux. La situation actuelle met en lumière les défaillances structurelles d’un système qui prend en otage des millions de personnes pour des revendications internes, dont les répercussions dépassent largement les frontières françaises. Les usagers sont les premières victimes de ce chaos persistant.