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Les cours du pétrole chutent lourdement, reflétant la méfiance des marchés face aux négociations commerciales incertaines de Donald Trump, menaçant l'économie mondiale.

Les marchés pétroliers sont de nouveau secoués, la faute aux incertitudes grandissantes autour des accords commerciaux de l’administration Trump. Ce qui devait être une avancée majeure se transforme en un spectacle désolant d’atermoiements et de menaces non dissimulées. La probabilité d’un accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne, estimée à un maigre « 50-50 » par Donald Trump lui-même, a suffi à faire dégringoler les cours, prouvant la fragilité d’une économie mondiale suspendue aux caprices d’un seul homme.

Le baril de Brent de la mer du Nord, après une brève illusion de reprise, a chuté de 1,07% pour s’établir à 68,44 dollars, tandis que le West Texas Intermediate a plongé de 1,32% à 65,16 dollars. Ces chiffres, bien que n’étant pas catastrophiques, témoignent d’une nervosité ambiante et d’une méfiance grandissante des investisseurs face aux tactiques brutales de Washington. La menace de droits de douane de 30% sur les importations européennes, brandie par Trump, ne fait qu’aggraver la situation, laissant présager des répercussions désastreuses sur le commerce international.

Les prétendus succès diplomatiques de l’administration Trump, avec des « compromis » annoncés ici et là, ressemblent davantage à des pansements sur une jambe de bois qu’à de véritables avancées. Comme le souligne Andy Lipow de Lipow Oil Associates, le léger désaccord déjà observé entre le Japon et les États-Unis sur leur accord commercial montre à quel point ces négociations sont loin d’être scellées. Chaque annonce, même positive, est entachée d’un manque de clarté accablant, laissant le marché dans une constante incertitude.

Pendant que les marchés actions, dans une forme d’aveuglement, parviennent à surnager, le secteur pétrolier, lui, anticipe avec anxiété l’impact dévastateur de ces politiques protectionnistes sur les économies mondiales. L’autorisation accordée à Chevron de reprendre ses activités au Venezuela, loin d’être un signe de stabilité, ne fait qu’ajouter à la pression, alimentant les inquiétudes sur une surabondance de l’offre. Le tableau est sombre : l’instabilité politique et les décisions impulsives continuent de miner un marché déjà fragile, promettant des jours difficiles pour l’or noir.