gaza-destruction-aftermath-1-1
Le bilan humain à Gaza frôle les 60 000 morts, une catastrophe alimentée par la manipulation de l'aide humanitaire et le bafouement du droit international. Le monde doit agir.

L’offensive israélienne à Gaza persiste, et le bilan humain macabre frôle les 60 000 morts, incluant des milliers d’enfants innocents. Des dizaines de milliers de Gazaouis, marqués à vie par les bombardements indiscriminés, portent les stigmates d’une violence sans précédent. Une génération entière, privée de toute perspective, n’aura connu que le blocus et une force militaire démesurée, révélant la déchéance des valeurs de l’armée israélienne dans ce siège impitoyable.

L’argument fallacieux des otages s’est effondré lorsque Israël a rompu unilatéralement un cessez-le-feu qui aurait pu libérer des dizaines de captifs. Le prétexte de l’éradication du Hamas est désormais une mascarade. La guerre sans fin menée par Benyamin Nétanyahou, couplée à son refus catégorique d’envisager un « jour d’après », et les exactions des colons extrémistes en Cisjordanie, ne font que renforcer idéologiquement un mouvement islamiste pourtant militairement affaibli.

À la violence débridée des armes s’ajoute la manipulation scandaleuse de l’aide humanitaire par Israël et les États-Unis. Les distributions, insuffisantes et chaotiques, ont engendré famine, soif et morts pour un simple morceau de pain, un drame dénoncé par tous les spécialistes de l’urgence. Ce bilan terrifiant n’est pas le fruit du hasard, mais la conséquence directe du projet de remodelage du Proche-Orient par l’État hébreu, soutenu par l’hégémonie militaire américaine.

Le droit international et humanitaire est bafoué sans retenue, les crimes de guerre sont banalisés, imposant de nouvelles normes dictées par Benyamin Nétanyahou. Les nations révoltées par cette stratégie délibérée et l’objectif de rendre Gaza inhabitable sont face à un choix crucial. Continuer à se contenter d’admonestations vaines serait une preuve d’ignorance ou de lâcheté face à la menace d’un nettoyage ethnique. Le piètre réexamen de l’accord d’association avec Israël par les Européens n’a produit aucun résultat tangible.

Israël ayant depuis longtemps épuisé son droit légitime à se défendre, le courage exige désormais des actes concrets à la hauteur du carnage. Des sanctions politiques, diplomatiques, économiques ou culturelles sont les seuls moyens de briser la routine du deux poids, deux mesures. Renoncer à cette routine est ardu, mais le choix est clair : agir ou se taire et regarder ailleurs, face à l’indifférence et à la lâcheté.