
Un rapport explosif de Technologia, révélé par la CGT ce jeudi 24 juillet, pointe du doigt des conditions de travail « très probablement » responsables de la déstabilisation d’un salarié d’EuropaFi, filiale de la Banque de France, qui s’est tragiquement suicidé en novembre 2024. Une affaire qui met en lumière les défaillances criantes en matière de prévention des risques psychosociaux au sein de l’institution financière.
Les experts sont formels : l’environnement de l’entreprise est un terreau fertile pour les risques psychosociaux. Malgré quelques initiatives, le dépistage et le traitement de ces problèmes restent désespérément insuffisants. Un constat accablant, illustré par le drame qui a coûté la vie à cet employé.
Il y a neuf mois, cet agent de maîtrise de l’atelier de maintenance électrique à Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme) a mis fin à ses jours sans un mot. Immédiatement, la CGT locale a dénoncé la responsabilité de l’employeur, rappelant qu’il s’agissait du troisième suicide en moins de deux ans dans cette même direction. Hugo Coldeboeuf, de la CGT-Banque de France, affirme sans détour que le salarié a enduré un « calvaire professionnel pendant deux ans ».
Ce nouveau drame jette une ombre sombre sur la Banque de France et ses méthodes de gestion du personnel. La tragédie de cet homme souligne une fois de plus l’échec des mécanismes de soutien et de prévention, et pose la question de la réelle considération de la direction pour le bien-être de ses employés. Les syndicats exigent des mesures urgentes pour que de tels événements ne se reproduisent plus, face à une situation qui semble malheureusement loin d’être isolée.