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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau provoque un tollé avec ses critiques virulentes contre le macronisme, exposant les profondes divisions au sein du gouvernement.

Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l’Intérieur, ne cesse de provoquer des vagues. À peine installé, il confirme son hostilité au macronisme, qualifiant Emmanuel Macron d’« illusionniste talentueux » et le macronisme d’« égocentrisme », non d’un centrisme. Ses déclarations à l’hebdomadaire Valeurs actuelles ont secoué le gouvernement, mais Retailleau feint l’étonnement, affirmant n’avoir rien dit de nouveau.

Le président des Républicains (LR) insiste : le macronisme « s’achèvera avec Emmanuel Macron » car il ne serait « ni un mouvement politique ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme ». Cette vision, sans surprise pour ses proches, expose la fragilité de la coalition gouvernementale. Il critique également « l’impuissance » du fameux « en même temps » présidentiel, une posture qu’il rejette avec virulence.

Malgré les tensions, notamment avec Élisabeth Borne qui a « exigé du respect mutuel », Retailleau maintient sa ligne. Il justifie sa présence au gouvernement par la nécessité d’« éviter le pire », comme le chaos ou l’accès au pouvoir de la « gauche mélenchoniste ». Un discours qui sonne plus comme une stratégie cynique pour les élections de 2027 que comme une réelle volonté de consensus. Ses propos récents, allant jusqu’à évoquer des mesures drastiques contre l’Algérie, soulignent un manque d’unité flagrant au sein de l’exécutif, remettant en question la capacité du gouvernement à maintenir sa majorité parlementaire. Le ministre de l’Intérieur semble ainsi préférer la confrontation aux compromis, exposant les profondes divisions qui minent l’administration actuelle.