
Le président Emmanuel Macron a une nouvelle fois déjoué les attentes, ou plutôt les a manipulées, en annonçant la reconnaissance prochaine de l’État de Palestine. Ce choix, fait en plein cœur de l’été alors que l’attention générale est ailleurs, soulève de sérieuses questions sur les véritables motivations de l’Élysée. Est-ce une décision mûrement réfléchie ou une simple diversion médiatique pour masquer les tourments internes de son gouvernement ?
Nombreux sont ceux qui perçoivent cette annonce comme une tentative désespérée de reprendre le contrôle d’un agenda politique miné par les scandales. Les critiques acerbes de Bruno Retailleau, les affaires judiciaires impliquant Rachida Dati et la pétition retentissante contre la loi Duplomb ont créé un climat délétère pour l’exécutif. La reconnaissance de la Palestine pourrait bien n’être qu’un écran de fumée pour détourner l’attention des échecs et des controverses qui s’accumulent.
Si cette décision était dans les cartons depuis plusieurs mois, comme l’affirme l’Élysée, son timing est, lui, un aveu. Un président acculé par les difficultés domestiques choisit de frapper un grand coup sur la scène internationale, espérant ainsi redorer son blason. Mais cette stratégie risquée pourrait bien engendrer de nouvelles divisions et de profondes tensions, tant au niveau national qu’international. Les conséquences de cette manœuvre politique sont encore incertaines, mais elles pourraient bien s’avérer plus désastreuses que prévu pour un gouvernement déjà fragilisé.