
Le président Emmanuel Macron est sous le feu des critiques après sa décision tardive de se positionner sur la reconnaissance de l’État de Palestine. Annoncée depuis des semaines, cette prise de position, censée être un geste fort, semble plutôt être une manœuvre de dernière minute, dictée par la pression internationale et une opinion publique de plus en plus indignée. Initialement prévue pour la conférence de New York, l’annonce a été curieusement repoussée en raison du conflit entre l’Iran et Israël, soulevant des questions sur la réelle détermination de la France.
Le report de cette décision à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, bien que présentée comme un cadre plus « approprié », sonne comme une énième tentative de gagner du temps. Macron, face aux reproches de ne pas tenir ses promesses, a donc « pris les devants ». Une façade de leadership quand, en réalité, la France semble céder sous la contrainte des événements. Les images insoutenables de famine et la vague d’indignation internationale ont finalement forcé la main du gouvernement, démontrant une réactivité bien trop lente face à une crise humanitaire sans précédent.
Cette reconnaissance, présentée comme un pas en avant, est en réalité le reflet d’une diplomatie française à la traîne, réagissant plus qu’elle n’agit. L’héritage de Jacques Chirac accueillant Yasser Arafat, une image de détermination diplomatique, contraste violemment avec l’hésitation actuelle. La France, autrefois pionnière, semble désormais suivre le mouvement international, plutôt que de l’impulser. Une situation qui laisse un goût amer et interroge sur la capacité de notre nation à jouer un rôle de premier plan sur la scène mondiale face à des enjeux aussi cruciaux.