La France est au bord d’un changement démographique sans précédent, qui menace de déstabiliser son système social. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le nombre de décès pourrait surpasser celui des naissances dès 2025, selon l’Insee. Cette sombre projection, bien que qualifiée de « possible » par l’Institut, est déjà une réalité sur les douze derniers mois glissants, où le solde naturel de la population est devenu négatif. Un véritable choc pour le pays.
Ce revirement, bien que pressenti par les démographes, survient avec une rapidité alarmante, bien avant les prévisions initiales de 2035. La raison principale ? Un effondrement plus marqué que prévu de la natalité, qui a chuté de 3,7 % entre janvier et mai de cette année. La baisse de la fécondité, influencée par des facteurs allant de la précarité de l’emploi aux angoisses climatiques, dessine un avenir profondément incertain pour les générations futures.
Pendant ce temps, le nombre de décès augmente, porté par l’arrivée à des âges avancés des nombreuses générations du baby-boom. Ce phénomène combiné met une pression insoutenable sur le financement du système de protection sociale français, qui repose sur les contributions d’une population active en diminution. La ministre des Solidarités, Catherine Vautrin, a d’ailleurs lancé un cri d’alarme, soulignant la nécessité de « préserver notre modèle social » face à ce bouleversement majeur.
Les mesures gouvernementales, telles que la lutte contre l’infertilité ou la modernisation des congés parentaux, apparaissent comme des tentatives désespérées face à l’ampleur du problème. Un nouveau « congé de naissance » est à l’étude, avec un soutien financier accru. Mais ces initiatives seront-elles suffisantes pour inverser une tendance aussi dévastatrice qui menace le tissu même de la société française ? L’avenir s’annonce sombre.
