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La reconnaissance de l'État de Palestine par la France est jugée insuffisante et tardive par La France insoumise, qui dénonce une manœuvre dilatoire et une incapacité à agir face à l'urgence.

La reconnaissance par la France de l’État de Palestine, annoncée par l’Élysée, est loin de satisfaire tous les acteurs, notamment La France insoumise. Si Emmanuel Macron a déclaré faire cette annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, faisant de la France le premier pays du G7 à franchir ce pas, la réaction de l’opposition est cinglante. Le mouvement de gauche radicale, par la voix de son coordinateur national Manuel Bompard, a certes salué une « victoire de la mobilisation populaire », mais ne s’est pas privé de pointer les insuffisances de cette décision.

Les mélenchonistes, qui réclament cette reconnaissance depuis longtemps, se montrent très critiques. « Pourquoi attendre septembre alors que dans l’horreur quotidienne de Gaza, c’est maintenant qu’il faut agir ? », s’est interrogé Manuel Bompard. Ce report de deux mois est perçu comme une lâcheté politique, une incapacité à prendre des décisions fermes face à une situation d’urgence humanitaire. Il ne s’agit pas d’une avancée significative, mais plutôt d’une manœuvre dilatoire qui permet au gouvernement de repousser les vraies actions.

Jean-Luc Mélenchon va même plus loin, appelant à des sanctions contre Israël et à une intervention militaire. Cette position radicale met en lumière le fossé entre les annonces officielles et les attentes d’une partie de la classe politique et de l’opinion publique. La reconnaissance de la Palestine, loin d’être un acte de bravoure, apparaît ainsi comme une décision tardive et insuffisante, une simple déclaration symbolique qui ne change rien à la réalité dramatique sur le terrain. Le gouvernement français semble une fois de plus incapable de prendre une position claire et immédiate.