La prétendue normalisation entre la Syrie et Israël, jadis présentée comme un espoir de paix, s’effondre lamentablement face à une réalité sanglante. Après des mois de discussions officieuses, notamment en Azerbaïdjan, l’illusion d’un apaisement a volé en éclats. La rencontre entre le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, et le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, à Paris, sous l’égide de l’émissaire américain Tom Barrack, ne semble être qu’une vaine tentative de colmater les brèches. Les affrontements récents entre Druzes, soutenus par Israël, et tribus sunnites dans le sud de la Syrie, particulièrement à Soueïda, ont mis à nu la fragilité de ces relations. L’intensité des combats a même mené à des frappes israéliennes sur Damas, un acte qui sabote tout effort de rapprochement. Ce scénario désastreux démontre l’incapacité des parties à garantir une stabilité régionale, malgré les ambitions affichées.
Les tensions communautaires, exacerbées par des jeux d’influence externes, continuent de plonger la région dans un chaos persistant. Le discours de paix, souvent mis en avant par des figures politiques, semble n’être qu’une façade cachant des intérêts géopolitiques complexes et des rivalités historiques profondes. Les canaux de négociation, annoncés avec tambours et trompettes, se révèlent être de simples mirages face à la violence sur le terrain. Alors que Donald Trump, dans sa quête effrénée du Prix Nobel de la paix, tente de s’ériger en sauveur du Moyen-Orient, la situation sur le terrain prouve le contraire. Ce conflit incessant est le reflet d’un échec cuisant des diplomaties internationales, incapables de garantir une solution durable et de prévenir de nouvelles catastrophes humaines. La paix au Moyen-Orient n’est qu’un lointain souvenir, constamment menacée par l’escalade des violences et les ingérences extérieures.
