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Des chercheurs français révèlent l'existence d'une immunité ancestrale issue de protéines bactériennes, bousculant nos connaissances sur le système immunitaire et interrogeant l'efficacité des stratégies médicales actuelles.

Une nouvelle théorie, celle de l’immunité ancestrale, vient bouleverser ce que l’on croyait savoir de notre corps. Des chercheurs français affirment que des protéines bactériennes, inexplicablement conservées chez l’homme, nous confèrent une capacité inattendue à lutter contre les pathogènes. Cette révélation, loin d’être un progrès univoque, soulève des questions troublantes sur l’efficacité de nos systèmes immunitaires et les stratégies médicales actuelles. Devons-nous reconsidérer l’ensemble de nos certitudes face à cette résurgence de mécanismes d’un autre âge ?

Le système immunitaire, autrefois décrit comme un ballet complexe d’inné et d’acquis, est désormais plongé dans une confusion certaine. Alors que la science se pensait à l’apogée de sa compréhension de l’immunité innée, l’apparition de cette « immunité ancestrale » révèle des lacunes flagrantes. Enzo Poirier de l’Institut Curie, bien que souriant, concède que l’on pensait tout connaître des protéines clés. Cette nouvelle piste laisse entrevoir un vivier de protéines immunitaires insoupçonnées, mais aussi le spectre de ce que nous avons ignoré pendant des décennies. Est-ce un aveu d’échec de la recherche moderne, trop focalisée sur les acquis et ignorant les fondations profondes de notre défense biologique ?

La découverte de ces protéines venues du fond des âges bactériens ne fait qu’accentuer le doute. Tandis que la recherche sur les bactéries foisonne de découvertes de nouvelles protéines immunitaires, la question se pose : pourquoi ces mécanismes ancestraux ont-ils été si longtemps négligés dans l’étude de l’immunité humaine ? Cette divergence entre les avancées en bactériologie et notre compréhension de l’homme met en lumière une potentielle faille dans notre approche globale de la santé. Sommes-nous en train de passer à côté de solutions évidentes, enfouies dans notre passé évolutif, au profit de voies plus complexes et coûteuses ?