
La 112e édition du Tour de France s’apprête à connaître un épilogue bien loin de la parade habituelle, avec une 21e et dernière étape qui promet un chaos retentissant. Oubliez la traditionnelle procession sur les Champs-Élysées ; cette année, les organisateurs ont concocté un tracé de 132,3 kilomètres qui inclut non pas une, mais trois ascensions de la redoutable butte Montmartre. Cette décision, censée pimenter la course, ne fait qu’ajouter une couche de difficulté et de danger, soulevant des inquiétudes parmi les coureurs et les équipes .
Après trois semaines d’efforts exténuants, le peloton, déjà décimé par les chutes et les abandons, devra affronter les pentes de 5,9 % et les pavés glissants de Montmartre . Des coureurs comme Wout van Aert s’attendent à un véritable désordre, craignant que cette étape, conçue pour un peloton réduit aux Jeux olympiques, ne devienne un piège pour la cohorte massive du Tour . L’objectif affiché, un clin d’œil aux JO 2024, semble surtout mettre en péril l’intégrité physique des coureurs, qui devront négocier des rues étroites et potentiellement humides en plein Paris .
Le départ réel sera donné à 16h25, avec une arrivée prévue vers 19h35. Le sprint massif tant attendu sur les Champs-Élysées, apogée habituel pour les sprinteurs, est désormais fortement compromis par ces ascensions répétées. Certains estiment que cette modification prive les sprinteurs d’une chance unique de briller, transformant une célébration en une lutte acharnée . La météo incertaine à Paris ne fait qu’accentuer ces craintes, les pavés mouillés pouvant transformer la Butte Montmartre en une véritable patinoire .
Cette étape finale, entre Mantes-la-Ville et Paris, n’est donc pas une simple formalité. Elle représente un défi supplémentaire, controversé, qui pourrait bien redéfinir la fin du Tour de France pour les années à venir, au détriment de la tradition et, potentiellement, de la sécurité des athlètes .